Semaine à venir : D’un essor à un exercice d’équilibre

    by VT Markets
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    Aug 11, 2025

    Après un début d’année très dynamique, Wall Street atteint une phase de montée où l’air se raréfie. Les bénéfices continuent d’augmenter, mais le rythme ralentit. Le S&P 500 a enregistré une hausse de 13,6% au premier trimestre et de 10,3% au deuxième trimestre, mais les deux prochains trimestres devraient se refroidir à 7,6% et 7,0%. C’est un bon rythme, mais loin des augmentations à deux chiffres qui alimentent des rallyes faciles.

    Un élément à considérer ce trimestre : les analystes ont légèrement réhaussé leurs prévisions pour le troisième trimestre en juillet, une première depuis le deuxième trimestre 2024. L’énergie et la technologie sont à l’origine de cet optimisme, mais le secteur de la santé a reculé. Avec des évaluations à 22 fois les bénéfices futurs, le marché a peu de marge pour les erreurs. Des tarifs plus élevés ou une baisse de la demande pourraient rapidement changer le sentiment.

    La Réserve Fédérale prend maintenant une part plus importante dans le tableau. Le rapport sur l’emploi de juillet a été un flop : seulement 73,000 emplois ajoutés contre 110,000 attendus, et les mois précédents ont été révisés à la baisse de 258,000.

    La croissance des salaires perd de son élan, les embauches temporaires diminuent et le marché du travail se détend plus rapidement que prévu.

    Les traders anticipent une probabilité de 90–95% d’une baisse en septembre et environ 62 points de base de réduction d’ici la fin de l’année. Cela pourrait signifier deux ou trois baisses, ramenant les taux vers 4% début 2026. Le marché apprécie l’idée d’une politique plus accommodante, mais c’est dû à des inquiétudes concernant la croissance, et non à une victoire claire sur l’inflation.

    Les tensions commerciales continuent de s’intensifier. Le 12 août, la pause sur les tarifs entre les États-Unis et la Chine doit expirer. Si cela se produit, les tarifs pourraient revenir à environ 80% sur de nombreux biens. Le président Trump a déjà doublé les tarifs sur les importations indiennes à 50% et envisage des droits ciblés sur les produits canadiens et mexicains. Les secteurs technologique, automobile et industriel sont les plus exposés.

    Le secteur des semi-conducteurs est sous les projecteurs, Trump menaçant de 100% de tarifs si la production de puces aux États-Unis n’augmente pas.

    Un afflux d’investissements record a été déclenché — Apple, TSMC, Nvidia, GlobalFoundries et Texas Instruments s’engagent collectivement à investir des centaines de milliards pour renforcer la capacité américaine. C’est un investissement à long terme pour la sécurité de la chaîne d’approvisionnement, mais à court terme, cela pourrait réduire les flux de trésorerie, exercer une pression sur les marges et éprouver la patience des investisseurs.

    Négociations de paix en vue

    La géopolitique pourrait déstabiliser le marché — dans les deux sens. Trump pousse pour une résolution de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et des signaux de Moscou suggèrent que des pourparlers pourraient être envisagés.

    Le conflit à Gaza pourrait aussi évoluer, avec des États arabes clés et l’UE appelant le Hamas à céder le contrôle. Tout progrès ici pourrait faire baisser les prix du pétrole, refroidir l’inflation et donner un peu d’air à des secteurs comme les compagnies aériennes, le transport et la consommation discrétionnaire.

    En attendant, le bilan de la Réserve Fédérale est passé de 9 trillions de dollars à 6,7 trillions de dollars, avec une réduction quantitative attendue autour de 6,2 trillions de dollars début 2026. La liquidité restera tendue jusqu’à ce moment-là, et un assouplissement quantitatif est encore loin à moins que l’économie ne bascule dans une profonde récession. Les mois à venir porteront sur des actes d’équilibre — le potentiel des baisses de la Réserve Fédérale ou des avancées dans les négociations de paix d’un côté, et le poids d’une baisse des bénéfices, des chocs commerciaux et d’un marché de l’emploi plus faible de l’autre.

    Mouvements des prix de la semaine

    Les marchés des devises et des matières premières s’annoncent actifs cette semaine alors que plusieurs instruments se déplacent vers des zones techniques clés. L’Indice USD reste dans une phase de consolidation, les traders surveillant 98.50 pour une pression de vente potentielle et 97.40 comme prochain point de contrôle à la baisse si le momentum change.

    Un dollar plus faible pourrait renforcer l’EURUSD, où les acheteurs pourraient intervenir à 1.1580 ou 1.1545, avec 1.1750 comme prochain objectif à la hausse. La livre sterling montre une configuration similaire ; le support GBPUSD est vu à 1.3355 et 1.3300, tandis que 1.3560 pourrait servir de plafond.

    Sur le marché du yen, la récente hausse du USDJPY fait que les traders scrutent 148.75 et 149.30 pour des signes de retournement. Le USDCHF pourrait rencontrer des vendeurs s’il dépasse 0.8117 ou 0.8150.

    Concernant les paires liées aux matières premières, l’AUDUSD approche 0.6570, un niveau qui pourrait attirer les vendeurs, tandis que le prochain test pour le NZDUSD se situe à 0.6015. Pour le USDCAD, les acheteurs pourraient revenir près de 1.3675 si la récente baisse se poursuit.

    Le pétrole américain reste sous pression, testant actuellement 63,35 $. Une rupture à la baisse ouvrirait la porte à 61,15 $, surtout si des motifs de consolidation se forment ici.

    Le rallye de l’or vise 3 430 $, une nouvelle zone à surveiller pour prendre des bénéfices ou des signes de retournement.

    Le S&P 500 a effacé le ton baissier de la semaine dernière et se dirige vers un potentiel nouveau sommet historique, avec 6 630 $ marqué comme le prochain point de réaction majeur.

    Le Bitcoin a dépassé le sommet de son canal et, après une période de consolidation, pourrait avancer vers 121 400 $. Le gaz naturel est évalué à 2,90 $ ; le maintien à ce niveau pourrait déclencher un rebond, tandis qu’une chute à 2,55 $ pourrait survenir si le momentum faiblit.

    Événements clés de la semaine

    Le calendrier macroéconomique de cette semaine est léger, mais présente quelques publications pouvant influencer le sentiment du marché.

    Le mardi 12 août, la décision concernant le taux d’intérêt en Australie est attendue, avec des prévisions indiquant une réduction de 3,85% à 3,60%. Si le dollar australien teste 0,6570 tandis que l’Indice USD presse son support, l’AUDUSD pourrait subir une nouvelle pression à la vente. Le même jour, l’IPC américain est attendu à 2,8% sur un an, légèrement en hausse par rapport à 2,7%. Ce chiffre d’inflation sera suivi de près car il pourrait influencer la vitesse des baisses de taux par la Réserve Fédérale après septembre.

    Jeudi 14 août, le PIB mensuel du Royaume-Uni est prévu à 0,2% contre -0,1% précédemment. Bien que cela marque une amélioration, les perspectives restent obscurcies par des vents contraires mondiaux. Le même jour, les prix à la production américains devraient augmenter de 0,2% après une baisse de -0,5%, un signal potentiel de pressions inflationnistes au niveau de la vente en gros.

    Vendredi 15 août, on finira avec les ventes au détail américaines et l’indice préliminaire de sentiment des consommateurs de l’Université du Michigan. Les ventes au détail devraient croître de 0,5%, légèrement en dessous de 0,6% de juin, tandis que le sentiment est anticipé à 62,2 contre 61,7. Ces deux lectures fourniront un aperçu de la santé du consommateur américain, qui reste central pour les perspectives de croissance et, par extension, le chemin de la politique de la Réserve Fédérale.

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